Le CERDOTOLA organise du 24 au 26 mai 2017, à Yaoundé au Cameroun, l’Atelier international de Lancement de son nouveau Programme intitulé Alimentation Patrimoniale des Africains – ALIPA.

La Cérémonie d’ouverture aura lieu, sous la présidence de Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) du Cameroun, à l’Hôtel Franco de Yaoundé, le 24 mai 2017 à 9 heures et les travaux se poursuivront le même jour dans l’après-midi au Siège du CERDOTOLA, au quartier Bastos, Rue 1811.


Programme

Lundi 22 et Mardi 23 mai 2017

Accueil des participants

Mercredi 24 mai 2017

*Matinée : Franco Hôtel

  • 08h00—9h00 : Inscriptions, enregistrement des participants
  • 09h00-9h30 : Accueil des Personnalités invitées
  • 10h00 : Cérémonie d’ouverture sous la présidence de Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER)

– Allocution de M. le Secrétaire Exécutif

– Discours de S. E. M. le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER)

– Cocktail d’ouverture

  • 12h00 : Fin de la Cérémonie

 *Après-midi  : Siège du CERDOTOLA, Quartier Bastos

  • 14h00 : Début des travaux de l’Atelier

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Termes de références

Depuis quelques années, la libéralisation des marchés et l’industrialisation agroalimentaire ont entraîné des graves conséquences sur les cultures et les identités alimentaires : uniformisation alimentaire, banalisation du goût, inquiétudes liées à l’alimentation, la globalisation des modes de vie et de consommation, et politiques d’alimentation. Il devient difficile de maintenir une gastronomie locale ou du terroir. Dans un colloque en 1979, Mevellec déclarait : l’artificialisation croissante de la chaine alimentaire a pour corollaire d’un côté la destruction progressive du tissu humain rural et de l’équilibre biologique et, d’un autre côté, la normalisation et l’homogénéisation des modes alimentaires.

Ce constat mérite tout de même d’être relativisé. Certaines situations sont en effet paradoxales, car il n’est pas tout à fait vrai que la prophétie de sens commun selon laquelle les savoir-faire, les goûts et même les variétés traditionnelles doivent rapidement disparaître, soit toujours vérifiée. Dans le contexte camerounais par exemple, les gastronomies locales, autant que les systèmes culinaires ont intégré et réinterprété de nombreuses innovations à différentes périodes de leur histoire. La mondialisation contribuerait dans ce cas à générer un intérêt de plus en plus prononcé pour les aliments du terroir qui se nationalisent, voire, s’internationalisent (cas du Ndolè, du Koki, du Mbongo, du Eru…).

Divers programmes de développement et initiatives de recherche ont entrepris de promouvoir les aliments traditionnels, mais après leur avoir fait subir un processus de « modernisation » (l’exemple du taro – Colocasia esculenta L. Schott-). Cette tentative de construire une modernité alimentaire sur la base des traditions n’a pas encore connu le succès escompté. Face à cette situation, il y a lieu d’œuvrer davantage pour atténuer dans un contexte général le risque d’érosion et/ou de disparition progressive des produits et des savoir-faire traditionnels qui sont autant de traces du passé. Ceci implique de répertorier les richesses alimentaires, d’interroger les politiques (publiques et privées) de conservation et de valorisation des produits des terroirs, et de penser, pour les organiser, les modalités de leur sauvegarde et de leur entretien.

L’objectif principal du programme ALIPA est donc de faire un inventaire des savoirs et savoir-faire, des aliments et des produits agricoles traditionnels et locaux dans le but de conserver les pratiques locales, de réguler l’utilisation qui en est faite et de les valoriser. L’atelier de lancement du programme ALIPA a pour objectifs d’échanger des expériences et des connaissances autour de la diversité des modèles d’alimentation d’Afrique, des défis techniques, nutritionnels et sanitaires ; de rassembler les initiatives et réseaux impliqués ;  de mettre en évidence le rôle des femmes et de mieux cerner le poids des politiques publiques.


Le Programme ALIPA dont le slogan est ‘‘Nourrir l’Afrique de ses identités ! ’’, s’inscrit au cœur des enjeux de la reconsidération des cultures patrimoniales d’Afrique, dont le CERDOTOLA a fait l’épicentre de ses activités et sur lesquels sera axée la célébration annoncée de son quarantenaire tout au long de l’année 2017.

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