La ville de Yaoundé a abrité, du 12 au 13 juillet 2017, le Symposium TIC Afrique sous le thème «Smart City, Collectivités 2.0 – PME/PMI et Protection en ligne des Personnes Vulnérables  à l’ère des ODD et de l’Émergence».

Organisé par le Consortium d’Appui aux Actions pour la Promotion et le Développement  de l’Afrique (CAPDA), la cérémonie d’ouverture de cette rencontre a été présidée par son coordinateur Général Michel TCHONANG LINZE qui a tenu à rappeler les objectifs de ce symposium. Le principal étant une contribution significative à la concrétisation du plan d’action du Sommet Mondial sur les Sociétés de l’Information (SMSI) dans le domaine des Technologies pour l’éducation non formentité.

Le CAPDA est une structure d’appui à des groupements d’entrepreneurs et à des individus. Il est dotée du statut consultatif auprès du Conseil Économique et Social des Nations Unies (ECOSOC/ONU), membre de secteur de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) et membre de la communauté des utilisateurs accrédité de Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), qui agit en vue de fédérer les parties prenantes locales de développement, puis les amener à participer au processus de lutte contre la pauvreté par la réduction de la fracture numérique et la fracture sociale.

De nombreuses institutions africaines et départements ministériels du Cameroun ont été représentés au Symposium parmi lesquelles : la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), l’Union Internationale des Télécommunications (IUT), l’Institut Africain D’Informatique (IAI), le CERDOTOLA, le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative (MINFOPRA), le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), le Ministère des Postes et des Télécommunications (MINPOSTEL), le Ministère des Finances (MINFI) pour ne citer que ceux-là. Sans oublier les opérateurs de téléphonie mobile, les étudiants, chercheurs et élus locaux.

Les deux journées du symposium ont connu un programme dense.

Celle du mercredi 12 juillet a démarré par quatre allocutions: le coordinateur Général du CAPDA, le Représentant Résident de l’IAI, le Directeur de la CEA, le Représentant Résident de l’UIT. Après un intermède musical pour la paix, les activités se sont poursuivies à travers des tables rondes sur les thèmes :

  • « Communication 2.0, Service public en ligne : quels outils numériques pour améliorer la relation usagers et protéger les enfants » avec comme intervenants M. Mactar SECK et M. Jean Le Bel NGOPNANG ;

  • « Smart City – Economie Numérique – Elus locaux pour quelle émergence ? » avec comme intervenants Michel NDOUM et M Albert MEKONTCHOU.

A la mi-journée, cinq tables rondes ont suivi sur les thématiques ci-après :

  • « Identification biométrique, contrôle d’accès, amélioration qualité et effectivité de services (ICAS) dans nos administrations » présentée par M. Fred NGAME EKWELLE et le Pr Marcelin NKENLIFACK tous deux de l’Université de Dschang ;

  • « Villes intelligentes et les objectifs mondiaux pour le développement durable à l’horizon 2030 : bilan et perspectives » présentée par M. Valery GWET du MINPOSTEL et Mme Soumanie Danielle de l’IAI Cameroun ;

  • « L’économie numérique, levier du développement économique du Cameroun » présentée par M. OLOMO Engelbert du MINEPAT ;

  • « La contribution de la convention de l’UA sur la cybersécurité dans le processus de la protection de personnes vulnérables » présentée par M. Mactar SECK, le représentant de l’UIT et le représentant de l’ICANN ;

  • « Modèle Générique de Plateforme d’Automatisation de la Gestion des Examens au Supérieur (PAGES) : application à la gestion des évaluations en ligne à l’Université de Dschang » présentée par le Pr Marcellin NKENLIFACK, Dr Narcisse TALLA et M. Victor FOTSO KUATE.

La dernière journée, celle du jeudi 13 juillet, a démarré par la synthèse des communications et des tables rondes de la journée précédente. Puis elle s’est poursuivie par d’autres communications et des ateliers :

  • « Le numérique, une révolution et une émancipation pour les personnes handicapées tempête digitale » présentée par M. Kevin ABOUEM du MINPOSTEL ;

  • « Quelles réactions des utilisateurs, des opérateurs et des régulateurs face à la transition digitale ? présentée par Mme Annick Sylvie TEMGBIAT et M. Bernard NGUENANG du MINEFI ;

  • « Lois sur la communication électronique & cybersécurité / cyber criminalité : cartographie des risques, infractions et procédures pénales » présentée par M. Laurent DARONCO de la CEA.

Après la présentation de toutes ces communications, quelques démonstrations sur l’utilisation de certaines applications intégrant des objets connectés ont été faites sous forme d’atelier :

  • « Système de géolocalisation des médicaments par les patients » présentée par M. Bertini MEYONG et M. Victor FOTSO;

  • « Irrigation automatique de plantation via un réseau de capteurs télécommandés » présentée par M. Nelson NKAWA et Pr Marcelin NKENLIFACK.

Les ateliers, tables rondes, communications et présentation d’applications présentés ces deux jours ont fait l’objet d’échanges et débats entre les panélistes et les participants. Le regard était beaucoup plus porté sur la mise en œuvre et l’effectivité d’une réelle économie numérique au Cameroun vu les problèmes d’énergie qui tardent à connaître des solutions pérennes et le problème de mentalités de nos populations. Il a été également identifié comme autre obstacle majeur au développement de cette économie numérique, l’absence d’un cadre juridique adéquat pour une meilleure implémentation des solutions technologiques issues de cette économie numérique.

L’université de Dschang à travers son Département d’informatique, a saisi cette tribune pour démontrer son dynamisme et présenter tout son savoir-faire en ingénierie informatique.

Les responsables du MINFI présents audit symposium ont été interpelés par les participants venant des administrations publiques sur les différentes problématiques liées à la gestion de leur carrière et dossiers administratifs. Ils en ont profité pour recueillir toutes les doléances et recommandations et promesse a été faite de transmettre à qui de droit. Reste à préciser toutefois, que la recommandation majeure pour le MINFI a été la célérité dans le traitement des dossiers et une utilisation massive des TIC à travers la mise en place de la dématérialisation des processus.

Le CERDOTOLA était représenté par son responsable de la documentation M. Norbert TANGMO. Une présence d’autant plus intéressante que la structure organisatrice du symposium partage un objectif commun avec l’institution à savoir le développement de l’Afrique, son émergence grâce à ses ressources.