Le 10 avril dernier à Yaoundé, le ministre des Arts et de la Culture du Cameroun a présidé  un spectacle  de poésie marquant la clôture de la semaine de l’art oratoire.

La fine fleur de la poésie camerounaise et africaine était sous les feux des projecteurs du Centre culturel camerounais à Yaoundé le 10 avril dernier. C’était à l’occasion de la journée de la poésie, dernier acte de la semaine dédiée au conte, au théâtre et à la poésie, entamée le 2 avril dernier. Un évènement qui a reçu le soutien du ministre des Arts et de la Culture, Narcisse Mouelle Kombi.

Parmi les spectateurs, l’on a noté la présence du président du conseil d’administration du Palais des Congrès de Yaoundé, Aminatou Ahidjo et du président de l’association des poètes et écrivains Pabé Mongo.

Rodrigue Ndzana a ouvert la scène avec une histoire émouvante intitulée « Voyage », qui retrace la vie de débauche d’un jeune garçon parsemée de tragédies. Un instant de slam fortement apprécié du public. Pendant plus d’une heure d’horloge, la quinzaine de poètes et de comédiens mobilisés pour la circonstance a déclamé  aux spectateurs un déroulé non-stop de poèmes écrits par les plus grands auteurs africains et camerounais. « En tant que comédiens, nous faisons vivre des mots couchés sur du papier », a expliqué Arsène Beyeme, comédien.

De « Welcome to Cameroon » de John Nkemngong, en passant par « Ce siècle est triste » de Narcisse Mouelle Kombi, « Le temps des titants » de Jacques Fame Ndongo, « Soufle » de Birago Diop ou encore « Des mots » de Mvog Fouda, entre autres, les spectateurs venus nombreux ont eu droit à une véritable immersion dans les vers poétiques découvrant  comment, avec une habileté subtile et parfois émouvante, ces auteurs décrivent la condition humaine.

« Nous avons assisté à un spectacle exaltant qui, au-delà des mots, a restitué les maux de notre société. La poésie est de ce fait  une valeur exprimée, une valeur transportée et transposée », a expliqué le secrétaire exécutif du Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines, Charles Binam Bikoi face à la presse.

Ce spectacle aura été à plus d’un titre, un cocktail de plusieurs générations d’auteurs. « Le spectacle qui nous a été présenté coud plusieurs générations et plusieurs nationalités d’auteurs.

D’un auteur à l’autre, d’une génération à une autre, coule le même souffle de la recherche de l’Homme », a souligné le président de l’association camerounaise des poètes et écrivains, Pabé Mongo.

(c) Par Georges Emmanuel TSAYID |

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